Le manège équestre

Publié le par Chatfleuri

A 19-20 ans, j'étais en lycée agricole. Il y avait là une classe d'élevage équin, donc des écuries, des chevaux, et un manège... J'y passais des heures à regarder le temps, les chevaux et la poussière passer... et ce parfum unique.... Que de souvenirs... D'où ce texte, écrit dans une quasi-transe.

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Assis sur une chaise du balcon
J'entends de la musique qui sort à plein tube du club house
Et puis soudain...
Je m'évanouis, et je rêve,
Et je plonge plus avant dans cette irréalité réelle.
J'observe...
Ce hall nu de ses couples cavaliers-montures
Sur la piste, ce sable, cette terre aux relents de poussière
Encadré comme emmuré dans une barrière de planches
Çà et là affaissées, elle se fatigue,
Se vieillit et se meurt.
Huit mystérieuses pancartes blanches
Salies d'une lettre noire sans but précis.
Et puis la poussière.
La poussière qui recouvre et cache
De son uniforme couleur grise brune
Les chaises, le sol, les balustrades, les murs, les poutres, les lampes,
Le sable,...
Et le temps.
Et je me retrouve au moment magique où les chevaux entrent en scène
Jument souples aux cavalières aussi libres qu'elles,
Poney paresseux montés par les impatients,
Étalons nerveux chevauchés par des cavaliers obstinés.
Tout ce petit monde régi par le maître de cirque, moitié cheval, lui-même.
Au galop, lâche la bride !
Silence, Calme ta monture.
Saute !
Et le temps revient avec ce hall
Nu de ses couples cavaliers-montures

Publié dans Textes poétiques

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